Le déluge, un mythe bien réel

Le déluge représente un mythe fondateur, que l'on retrouve dans la plupart des civilisations et des religions. Le principe de base en est toujours le même: une humanité sombra dans le vice et les excès, puis fut engloutie par un cataclysme naturel. Cette humanité est ainsi anéantie, à l'exception d'un juste, qui prévenu à temps parvient à échapper au cataclysme grâce à une embarcation.

 

Ce mythe est très connu dans le livre de la Genèse dans la Bible, où Noé parvient à construire une arche et à sauver tous les animaux sous l'avertissement et les ordres de Dieu Yahvé.

 

"Les eaux montèrent et grossirent beaucoup sur la terre et l'arche s'en alla à la surface des eaux. Les eaux montèrent de plus en plus sur la terre et toutes lesplus hautes montagnes qui sont sous tout le ciel furent couvertes." (Gen., 7, 17-20)

A travers le monde entier, toutes les grandes civilisations font référence à ce cataclysme planétaire qui ravagea la race humaine. Il est très étonnant que des civilisations séparées par des océans pendant des siècles relatent quasiment  le même mythe dans leur culture traditionnelle…

 

Le plus ancien récit du déluge nous provient des Sumériens. Ils donnaient au héros survivant du cataclysme le nom de Ziusuddu. Le Dieu Enki sauve ce dernier avant d’abattre un déluge qui dure 7 jours et 7 nuits. 

Dès l’époque sumérienne une autre histoire avait cours : le déluge d’Uta-Napisti, seul survivant du cataclysme. D’après ce mythe, les dieux Anu, Enlil, Ninurta et Ennugi ont décidé de déclencher un déluge. Quoique ayant juré de garder le secret, Ea (l’Enki sumérien), rapporte tout à la demeure royale : Uta-Napisti doit démolir sa maison et construire un bateau, en y embarquant des spécimens de tous les êtres vivants. Le déluge dure alors 7 jours. Il est important de noter que ces textes sont très antérieurs à la Bible. 

Le déluge est également présent en Grèce Antique, sous l’affirmation d’Héraclite et de Platon. Le mythe le plus connu est celui de Deucalion. Zeus décida d’exterminer la race humaine pleine de vice en épargnant que 2 justes : Deucalion et son épouse. Sur les conseils de Prométhée, père de Deucalion, le couple construisit un grand coffre pour y mettre des réserves et s’y laissa flotter pendant que Zeus faisaient pleuvoir un déluge sur la Terre.

On  retrouve ce mythe chez Ovide dans ses Métamorphoses qui explique que cette humanité corrompue "se montra pleine de mépris pour les dieux, passionnée de cruauté et de meurtre; nul n'aurait pu ignorer qu'elle était née dans le sang". La destruction de l'humanité est ressentie par la communauté des dieux comme un acte grave mais hélas inévitable : c'est Deucalion qui joue le même rôle que Noé.

La religion hindouiste en Inde relate également une destruction du monde, sous le nom de pralaya. Le monde disparaît par les flammes et puis par l’eau.

 

D’après les anciens Mexicains, l’histoire du monde a connu 4 catastrophes (ou 4 soleils) : destruction par l’eau, par des jaguars, par le vent et par la terre (séismes). L’ordre de ces 4 catastrophes changent très souvent entre les textes, mais peu importe… Le récit de la destruction par l’eau est similaire aux autres récits de déluge : un seul homme, Coxcoxtli, et sa femme furent épargnés.

 

Le mythe de Viracocha des Indiens des Andes est un autre exemple:

 

"Pour avoir commis un crime dont on ignore la nature, le peuple qui vivait dans les temps anciens a été anéanti par son créateur... dans un déluge. Après ce déluge, le créateur surgit sous une forme humaine du lac Titicaca. Il créa alors le soleil, la lune et les étoiles. Après quoi il repeupla la terre d'êtres humains."

Le mythe de Deucalion se retrouve presque mot pour mot dans les anciennes cultures amérindiennes et précolombiennes d'Amérique du Sud - sans que les autochtones n'aient jamais entendu parler des mythes de l'Antiquité gréco-romaine !

Ainsi, les civilisations sumériennes, grecques, hindouistes, mexicaines relatent tous un même déluge avec toujours deux personnes qui sont épargnés : un homme sage ainsi que son épouse.

 

On pourrait multiplier les exemples à l'infini... Mais la seule question qui se pose est la suivante: comment expliquer les étranges correspondances de tous ces récits du déluge ? Si les Indiens d'Amérique latine, les Noirs d'Afrique, les Sumériens, les Hébreux de l'Ancien Testament et les Grec de l'Antiquité ont conservé la même mémoire du déluge, c'est que ce récit leur a été transmis par les mêmes témoins… Le mythe égyptien et aztèques de l’Atlantide vont nous éclairer plus tard sur cette période floue de notre histoire de l’humanité. 

Cependant, le déluge a proprement parlé n'a sans doute pas eu lieu. Il est plus probable que ce déluge soit en fait une montée des eaux, due à un réchauffement climatique, correspondant à la fin de la dernière période glaciaire : voici un article scientifique qui démontre qu'une fonte des glaces a bien eu lieu il y a 10 000 ans, lors de la date estimé de la destruction de l'Atlantide.

Je cite :

 

Le climat a basculé de facon extrêmement brutale à la fin de la dernière période glaciaire.  Il y a 12 900 ans, un retour à des conditions glaciaires s’est traduit par des températures extrêmement froides, avant un réchauffement final, il y a 11 700 ans. Celui-ci a marqué la fin de la dernière glaciation. Les carottes de glace du Groenland, qui reflètent l’évolution du climat de l’hémisphère Nord, révèlent que ces bouleversements climatiques se sont produits de façon extrêmement rapide.

 

Si l’on considère ce déluge comme un fait et non comme un mythe, on peut facilement expliquer la présence de monuments gigantesques aux fonds de nos océans, comme à Yonaguni au Japon (photo ci-dessous)

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